Evènement -non familial- exceptionnel

 Il y a à peu près deux mois, le Covid_19, un virus très contagieux et potentiellement mortel a modifié radicalement nos vies.

Pour éviter sa propagation, depuis le 17 mars 2020, un confinement assez rigoureux a été décidé.

Interdiction de sortir de chez soi sans une attestation en précisant le motif,

de retrouver nos proches autrement que par les moyens technologiques qui le permettent,

de travailler hors les métiers d'utilité publique...

Cela m'a laissée tout d'abord dans un profond état d'incrédulité et de sidération.

Comment allait-on obéir, collectivement, bientôt la planète entière, à des injonctions aussi liberticides ?

Il m'a fallu du temps pour mesurer les conséquences, énormes, d'un tel évènement, dont personne ne connaissait la date de fin.

Puis, bizarrement, cette situation s'est installée dans nos esprits, bien plus dociles que je ne l'imaginais.

Pour structurer mes journées, moi qui n'aime pas les habitudes, je les ai découpées en moments précis consacrés à des tâches banales

mais indispensables pour garder un semblant de contrôle. Pour donner du sens sans doute à cette vie devenue subitement sans but ?

À l'heure où j'écris, le confinement n'est pas levé.

Et je ressens parfois des moments d'abattement, de chagrin, de peur, malgré des conditions particulièrement priviligiées dont

j'ai pleinement conscience.

Ma consolation principale est que ce virus, ne touche essentiellement que les personnes agées et épargne, apparemment, les enfants.

C'est un véritable soulagement, car la peur de voir nos petits-enfants atteints et en danger serait insupportable.

Je mets à profit une partie de tout ce temps libre pour m'informer -beaucoup-, lire -un peu-, essayer de travailler sur la généalogie -mais la

motivation n'est pas vraiment là- et tenter de me projeter -mais à quelle échéance ?-

Bref, s'il n'y avait cette météo particulièrement belle, la morosité l'emporterait...

Toutefois, ça m'a peut-être permis de ressentir ce qu'avait pu vivre la génération de mes grands-parents, celle qui a connu 

la guerre, avec ses obligations de rationnement, couvre-feu, peur d'un ennemi parfois invisible...

Cette pandémie n'étant pas terminée,

j'en écrirai la suite, au fur et à mesure...